La cité nymphale , Stéphane Beauverger

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6,20

La cité nymphale, Stéphane Beauverger , Gallimard, 2009, 432 pages


livre d’occasion en très bon état

Description

Après la domination quasi-totale des sciences de l’informatique et de la communication, de la robotique et de la physique dans le domaine des meilleurs livres de science-fiction (particulièrement en ce qui concerne la « hard-science »), il était prévisible de voir apparaître une nouvelle génération d’écrivain s’emparer des thèmes de plus en plus médiatisés des technologies du vivant (biotech, clonage, ingénierie génétique, etc… ).
C’est le cas de , un auteur francophone (un de plus) qui clôt ce mois, son désormais fameux Tryptique du Virus (ou du Chromozone avec un « n ») avec la parution du dernier volume La Cité Nymphale.
Epris de prospective sociale à la Brunner, Beauverger dépeint un monde impitoyable où le danger de la contamination par un virus informatique est remplacé par celui beaucoup plus insidieux, car invisible, d’une contamination biologique. Romans sur la « phérommunication » (la communication par phéromones à la manière des insectes, mais aussi des humains, les phéromones étant pour beaucoup dans notre approche sociale – de la séduction aux luttes de pouvoir) Chromozone, Les Noctivores et La Cité Nymphale, s’ils ne sont pas totalement sans défauts, présentent une dynamique et un sens du tragique peu courant dans nos contrées. Une vision sans pitié de l’inanité humaine en période de crise et un point de vue impitoyable sur son incurable arrogance en ce qui concerne sa domination sur la nature, font de cette trilogie une des œuvres les plus sombres et – peut-être – les plus visionnaires de ce début de XXI° siècle.
Un bon point pour La Volte qui, après les disséminations de Pollen de Jeff Noon et la contamination psychédélique de la réalité par le rêve du Vurt, semble s’être emparée de l’impératif biologique dans le domaine de la science-fiction. Avec la Trilogie Chromozone et sa contagion insidieuse, c’est – presque – tout l’échantillon des dangers biologiques et autres dérives bioéthiques, qui est couvert par les auteurs de la toute jeune maison d’édition.
A noter, et ce n’est pas son moindre intérêt, que La Cité Nymphale est présentée accompagné d’une bande-originale signée par le mythique duo français d’ambiant-dub-industriel : Hint. (dont les plus curieux pourront avoir un avant goût sur ce fansite myspace.) Une excellente façon de s’immerger (à vos risques et périls) dans l’univers inquiétant et cloacale de Beauverger.

1 avis pour La cité nymphale , Stéphane Beauverger

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